Nichoirs de luxe

Le patrimoine architectural est une des nombreuses richesses de la Gascogne. Parmi les châteaux, les maisons, les bastides et les édifices religieux, les pigeonniers sont, eux aussi, autant d’invitations à venir sillonner les campagnes de l’Armagnac.

Aux détours des vallons, en bordure des vignes et des champs, de petites structures aux allures de tour de guet jalonnent la Gascogne. Sur arcanes ou sur piliers, aux murs de pierres ou de briques, aux toits coniques simples, doubles, à pentes ou à coupole, les pigeonniers séduisent par leur diversité.

Tous en revanche possèdent un lanterneau ou un épi de faitage posé au sommet de la structure.

Simple décoration ou suggestion faite aux locataires à plumes, les épis représentent souvent un pigeon aux ailes déployées.

Si les pigeons voyageurs jouaient autrefois le rôle de facteur, les pigeons de Gascogne servaient à fournir un peu de viande et surtout de l’engrais naturel grâce aux déjections. Les pigeonniers gascons sont surélevés sur arcanes ou piliers afin de protéger l’animal des prédateurs et de récupérer facilement la fiente qui sert à fertiliser les jardins potagers (et peut-être même les parcelles de vignes ! ).

Flâneries aux creux des vallons

Présents depuis l’antiquité grecque et égyptienne autour de la Méditerranée, les pigeonniers sortent de terre en Europe occidentale à partir du IX^e siècle. Privilèges des seigneurs jusqu’à la Révolution française de 1789, leurconstruction augmente considérablement au XIX^e siècle.

Datant pour les plus anciens du Moyen Âge, les pigeonniers offrent une empreinte du passé. Ils racontent tous une histoire originale, propice aux flâneries dans les creux verdoyants des vallons de l’Armagnac.

Si aujourd’hui la réputation d’hôte envahissant lui colle aux plumes, le pigeon peut se vanter d’être le seul animal pour qui l’Homme a bâti d’aussi nobles et solides refuges.

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