Les quatre fantastiques
Culture reine de la région depuis le XIXe siècle, la vigne est une des richesses de la Gascogne, notamment grâce à la grande diversité des cépages qui y sont cultivés.
Outre le baco , dont on dit qu’il est le "sauveur du vignoble gascon", le colombard, la folle blanche et l’ugni blanc font partie des principaux cépages de l’Armagnac.
Le colombard, cépage le moins répandu des quatre variétés majeures, se caractérise par une puissance fruitée qui le destine désormais à la production de vin de pays. C’est le discret de la bande.
Cépage le plus ancien, la folle-blanche, appelée localement « piquepoult » pour l’acidité qu’elle confère aux vins, est le raffiné de l’équipe. Il collabore à la finesse et aux arômes floraux des jeunes armagnacs et de la Blanche. Ravagé par le phylloxera, la folle-blanche fût replantée avec parcimonie sur des parcelles exposées aux vents, car les gelées tardives lui sont dommageables.
Garants de la biodiversité
Les déboires de l’un font le succès de l’autre. Suite à l’invasion du puceron ravageur, l’ugni blanc s’enracine en Armagnac. Originaire d’Italie et à l’aise dans tous les sols, il assure un rendement très satisfaisant. Il est le leader en termes de volume produit. Le savoir-faire des artisans et à la qualité du terroir apportent aux eaux-de-vie issues de ce cépage transalpin la finesse et la distinction qu’elles méritent.
Aux quatre fantastiques s’ajoutent d’autres cépages qui contribuent à la nécessaire pluralité du vignoble. Ainsi clairette de Gascogne, plant de graisse, jurançon, mauzac et meslier saint-françois, conservés au conservatoire de Mons-à-Caussens, sont garants de la biodiversité en Armagnac.
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