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Une histoire d?eau - Actualités - Armagnac
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Une histoire d’eau

D’eau à eau-de-vie il n’y a qu’un pas, ou plutôt que cinq lettres et deux tirets. Toutes les eaux-de-vie sont intimement liées au fameux élément liquide indispensable à l’équilibre naturel de la planète. L’Armagnac ne déroge pas à la règle, bien au contraire…

En Armagnac, les attaches liant l’eau à l’eau-de-vie sont d’autant plus robustes qu’elles puisent – comme l’eau – dans des profondeurs enrichies de sept siècles d’histoire.

Quand les Romains, au cours de leur conquête de la Gaule, débarquent au sud de la Garonne, ils affublent leur nouvelle possession du nom d’Aquitania : le « pays des eaux abondantes ». Rien de surprenant dans cette initiative, tant ils furent impressionnés par cette région traversée de toutes parts de rivières et cours d’eau, à l’instar d’un corps tressé de veines dans lesquelles circule le sang de la vie.

La métaphore de la circulation ne se limite pas à un simple jeu de mots. Il fut pendant longtemps plus aisé de voyager sur l’eau pour sillonner les terres armagnaçaises. L’Adour et la Baïse, les deux principales artères du corps gascon, dessinent sur lui des voies qu’empruntaient autrefois les navires commerciaux qui assuraient le transport de eaux-de-vie hors de cette magnifique région – quelque peu enclavée on peut le concevoir – qu’est celle qui cerne l’Armagnac. Arborant fièrement leur structure en chêne, les « galupes » pouvaient stocker sans mal, grâce à leur fond plat, le précieux nectar.

Les installations fluviales évoluent au gré de l’essor de la production d’eau-de-vie en Armagnac. De la canalisation de la Baïse au canal latéral qui fut longtemps envisagé pour l’Adour, c’est toute une région qui se met au diapason lorsque résonne le nom de l’Armagnac. Si bien qu’aujourd’hui la visite des chais des producteurs du val de Baïse se couple souvent avec celle du patrimoine culturel lié à l’eau : écluses, lavoirs, moulins.

L’eau, c’est aussi celle qui, tombée du ciel, engorge les sols parfois trop secs de la Ténarèze, et ceux fragiles mais si précieux du Bas-Armagnac, ainsi gâtés par Dame Nature qui les préserve d’une éventuelle sécheresse assassine.

Quand on considère les quatre éléments de la philosophie naturelle – l’eau, l’air, la terre et le feu – chaque élément présuppose l’équilibre vital du monde. Dans l’Armagnac, l’eau prend une telle importance, qu’elle participe à son équilibre presque toute seule. Depuis l’invention de l’Armagnac, l’eau a coulé sous les ponts, mais ces deux là vivent toujours une belle histoire. 


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